Le principal responsable humanitaire de l'ONU, Tom Fletcher, a lancé une bombe à Genève vendredi : la famine à Gaza est « artificielle », une tâche sur notre conscience collective. Il nous a exhortés à lire le rapport de la Classification Intégrée des Phases de la Sécurité Alimentaire (IPC) non pas seulement comme des statistiques, mais comme des vies humaines en jeu.
L'IPC a confirmé que la famine a déjà frappé des parties de Gaza et avertit qu'elle pourrait s'étendre à Deir al-Balah et Khan Younis dans les semaines à venir. D'ici la fin septembre, près de 640 000 résidents pourraient faire face à une faim catastrophique, avec 1,14 million d'autres à des niveaux d'urgence.
« C'est une famine que nous aurions pu prévenir si les passages étaient ouverts », a déclaré Fletcher. Son appel au Premier ministre Netanyahou et à toute personne ayant de l'influence : « Assez. Cessez-le-feu. Ouvrez tous les passages, au nord et au sud. Laissez l'aide circuler librement et à l'échelle nécessaire. »
Le Secrétaire général de l'ONU António Guterres, parlant depuis Osaka, a qualifié la situation de « pas un mystère mais une catastrophe humaine par définition, une accusation morale et un échec de l'humanité ». Il a rappelé que la famine ne se limite pas à des assiettes vides – c'est l'effondrement de tous les systèmes nécessaires pour survivre.
Philippe Lazzarini, chef de l'UNRWA, a fait écho à ces propos, accusant des mois d'aide bloquée d'avoir transformé Gaza en une crise humaine « intentionnelle et artificielle ». Pendant ce temps, le ministère de la Santé de Gaza rapporte au moins 273 décès dus à la famine et à la malnutrition, dont 112 enfants.
Israël conteste les conclusions de l'IPC, rejetant le rapport comme étant « un pur mensonge » et insistant sur le fait que sa politique consiste à « prévenir la famine », et non à la renforcer. Pourtant, le blocus renforcé depuis l'effondrement du cessez-le-feu en mars a étranglé l'accès à la nourriture, au carburant et aux fournitures médicales.
Dans un effet d'onde au-delà des frontières de Gaza, le ministre néerlandais des Affaires étrangères Caspar Veldkamp a démissionné après avoir échoué à pousser des mesures plus fermes contre Israël. Son départ souligne la tension politique croissante autour de cette crise.
Pour les jeunes lecteurs du Sud global, cela dépasse les chiffres sur une page. C'est un appel à l'action : parler, partager ces histoires et exiger qu'aucune communauté ne soit laissée à mourir de faim. Le moment d'agir est maintenant.
Reference(s):
UN agency says famine in Gaza is 'man-made' as food crisis deepens
cgtn.com