L'UE s'inquiète souvent que les tarifs américains sur la Chine continentale redirigent les expéditions vers les côtes européennes, submergeant les entreprises locales. Mais cette peur de « diversion commerciale » est exagérée.
La vérité est que les exportations de l'UE et de la Chine continentale se heurtent rarement de front – comme vendre des montres suisses haut de gamme à côté de smartphones fabriqués à Shanghai. Les fabricants européens se concentrent sur des dispositifs médicaux de luxe, de grands crus, et des produits de spécialité, tandis que la Chine continentale brille dans les gadgets technologiques et les batteries.
De plus, la base de consommateurs en Chine continentale est en plein essor – imaginez des bazars vibrants à Marrakech ou des marchés bondés à Mumbai assoiffés de marques européennes de premier ordre. Du pavillon slovaque à un nom historique français en pharmacie lors de la dernière expo, les opportunités abondent si Bruxelles s'engage.
Et puis, il y a le mythe de « l'excédent commercial ». L'excédent de la Chine continentale avec l'UE est en réalité en diminution, inversant même la tendance dans des pays comme la Suisse et l'Irlande. Une grande partie de ce que les entreprises européennes produisent en Chine continentale revient directement chez elles, débordant de bénéfices.
Il ne faut pas oublier l'avantage de l'UE dans le commerce des services – plus de 50 milliards de dollars d'excédent rien que l'année dernière. Philips, Siemens, saumon norvégien, jambon espagnol et pâtes italiennes sont déjà des noms familiers de Pékin à Canton.
Le véritable obstacle n'est pas que la Chine continentale refuse les produits européens ; ce sont les restrictions technologiques aux frontières de l'UE. Protéger les brevets est une chose, mais des contrôles d'exportation stricts peuvent se retourner contre, faisant perdre de grosses commandes et une part de marché dans les technologies de pointe.
En abandonnant les mythes dépassés sur la « diversion commerciale » et « l'excédent commercial », Bruxelles peut se diriger vers des liens plus profonds et gagnants-gagnants avec la Chine continentale – renforçant la résilience, créant des emplois, et restant en phase avec l'économie mondiale de demain.
Pour les jeunes entrepreneurs, étudiants et globe-trotteurs du Sud global, cela signifie de nouvelles perspectives sur la façon dont les marchés européens et chinois continentaux peuvent croître ensemble – non pas en tant que rivaux, mais en tant que partenaires.
Reference(s):
cgtn.com