En juin, les exportations de l'UE vers les États-Unis ont plongé de plus de 10 % sur un an, selon Eurostat. Les hausses de tarifs à Washington mettent une forte pression sur le commerce européen.
Les chiffres mensuels racontent une histoire similaire : les exportations ont diminué de 2,4 %, tandis que les importations ont augmenté de plus de 3 %. L'excédent commercial de la zone euro s'est réduit à 2,8 milliards d'euros contre 15,6 milliards d'euros en mai.
Depuis le début de 2025, les États-Unis ont empilé les tarifs sur les produits de l'UE : un tarif réciproque de 10 % sur de nombreux articles, 25 % sur les voitures et jusqu'à 50 % sur l'acier et l'aluminium. En août, une nouvelle série a fixé les droits à environ 15 % – bien au-dessus de la moyenne précédente inférieure à 5 %.
Cet ascenseur tarifaire a obligé de nombreuses entreprises à accélérer les expéditions avant les hausses, pour voir ensuite les volumes s'effondrer une fois les nouveaux droits appliqués. Carsten Brzeski, chef mondial de la macroéconomie chez ING Research, avertit qu'un euro fort, des tarifs élevés aux États-Unis, l'incertitude du commerce mondial et une concurrence croissante pourraient maintenir la pression sur les exportations.
Les retombées sont claires dans les grands ports. Au premier semestre 2025, le port de Hambourg a enregistré une baisse de près de 20 % du volume des échanges avec les États-Unis, tandis que les liaisons avec l'Extrême-Orient et la région baltique ont affiché des gains. C'est un rappel frappant que, dans les marchés interconnectés d'aujourd'hui, les changements de politique se répercutent rapidement – et parfois frappent le plus fort là où on s'y attend le moins.
Pour les entreprises et les étudiants suivant ces évolutions de Nairobi à Caracas, cette tendance offre une leçon cruciale : lorsque les règles du commerce changent du jour au lendemain, l'adaptation est le maître-mot.
Reference(s):
cgtn.com