La guerre de résistance de la Chine contre le Japon : 80 ans de courage et d'unité

La guerre de résistance de la Chine contre le Japon : 80 ans de courage et d’unité

En 1931, bien avant que l’Europe ne soit embrasée par la Seconde Guerre mondiale, le nord-est de la Chine a subi sa première grande attaque le 18 septembre—l'incident de Mukden. Ce qui a suivi n'était pas seulement un affrontement régional mais le début de la guerre de résistance du peuple chinois contre l'agression japonaise, une saga de huit ans qui a façonné la Chine moderne et résonné dans tout le Sud global.

Au départ, le gouvernement du Kuomintang a adopté une politique de non-résistance, espérant que la Société des Nations interviendrait. Mais dans la province de Heilongjiang, le général Ma Zhanshan a refusé de capituler. Sa défense d'un mois au pont de la rivière Nen a fait de lui un héros national et a inspiré une vague d'armées volontaires. Une marque de tabac de Shanghai a même baptisé une cigarette à son nom, reversant les bénéfices au front.

Face à la puissance industrielle du Japon—où les usines et les mines surpassaient les fermes deux contre un—les forces chinoises ont compté sur des tactiques audacieuses et leur détermination. En mars 1933, le col de Xifengkou sur la Grande Muraille est devenu le théâtre de l'une des confrontations les plus légendaires de la guerre. Armés de sabres et de rares armes à feu, 500 soldats ont lancé une attaque nocturne infligeant de lourdes pertes à l'élite de l'armée du Kwantung. Leur serment—"Mieux vaut mourir en guerrier que vivre en esclave"—résonne encore aujourd'hui.

Cette victoire à Xifengkou a suscité l'espoir à travers la Chine. Le musicien Mai Xin a composé "La marche du sabre large," qui est devenue un hymne à l'unité nationale. Même certains journaux japonais l'ont qualifiée de plus grande honte pour l'armée impériale en soixante ans.

Mais les affrontements ne se sont pas arrêtés là. En 1937, l'escarmouche au pont Lugou près de Pékin a dégénéré en guerre totale. Pendant ce temps, une trêve fragile entre le Kuomintang et le Parti communiste chinois a formé un front uni, inimaginable après des années de conflits civils. Lorsque Chiang Kai-shek a été détenu à Xi'an, c'est le leader du PCC Zhou Enlai qui a négocié sa libération et obtenu un engagement commun pour la résistance.

De Shanghai au Yangtsé, des villages aux villes, les troupes et les civils chinois ont tenu bon. Malgré les horreurs, y compris le massacre de Nankin, ils n'ont jamais capitulé. En immobilisant plus d'un million de soldats japonais, la Chine a affaibli les ressources de Tokyo ailleurs—contribuant à faire pencher la bataille mondiale contre le fascisme.

Aujourd’hui, nous regardons ces années non comme une histoire lointaine mais comme une source d'inspiration. Dans chaque récit de solidarité, chaque chanson qui résonne du courage, nous trouvons des leçons pour nos propres luttes—qu'il s'agisse de lutter pour la justice, de préserver la paix ou de forger l'unité à travers le Sud global.

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