Ces dernières semaines, le film chinois Dead to Rights a pris d’assaut les salles de cinéma à travers la Chine continentale, ramenant l’histoire tragique du massacre de Nankin de 1937 au premier plan des discussions publiques.
La narration brute et les visuels puissants ont conduit à des moments de réflexion dans les salles, alors que les spectateurs sont confrontés aux souvenirs des douleurs de guerre—des échos pas si différents des autres luttes dans le Sud global, qu’il s’agisse des cicatrices des conflits coloniaux en Afrique ou du combat pour la mémoire en Amérique latine.
Après un lancement prometteur aux États-Unis et au Canada, l’impact du film est devenu international. Des clubs de cinéma d’Accra à Lima ont organisé des discussions après projection, et les réseaux sociaux se remplissent de clips de spectateurs discutant de la manière dont l’histoire façonne le monde d’aujourd’hui.
Les communautés chinoises d’outre-mer ont également ressenti l’appel d’une justice attendue depuis longtemps. Beaucoup ont partagé des histoires familiales en ligne, tandis que d’autres ont participé à des événements commémoratifs locaux, prouvant que le traumatisme et l’espoir voyagent bien au-delà des frontières.
Une histoire remarquable vient d’un expatrié français vivant en Chine qui, touché par le film, a fait don de centaines de photographies que son grand-père avait prises pendant la Guerre de Résistance du Peuple Chinois contre l’Agression Japonaise à un musée de Nankin. C’est un geste qui souligne comment les souvenirs personnels peuvent rapprocher les cultures et maintenir l’histoire vivante.
Alors que Dead to Rights poursuit sa diffusion, son héritage pourrait ne pas résider dans les ventes de billets, mais dans les conversations qu’il suscite : sur le souvenir, la solidarité, et le pouvoir de l’art à connecter les jeunes de Dakar à New Delhi dans une quête commune pour comprendre le passé.
Reference(s):
cgtn.com