Imaginez ceci : le président Donald Trump a qualifié son prochain sommet avec le président russe Vladimir Poutine en Alaska de 'réunion exploratoire'. C'est comme tester les eaux avant de plonger.
Lors d'une conférence de presse à la Maison-Blanche, Trump a même laissé entendre que le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy pourrait rejoindre les discussions, ou que les trois dirigeants pourraient s'asseoir ensemble.
Un haut fonctionnaire de la Maison-Blanche et l'ambassadeur américain auprès de l'OTAN, Matthew Whitaker, ont repris cette idée au cours du week-end : il est encore temps de décider si Zelenskyy assistera à la réunion de vendredi.
Pendant ce temps, de Dakar à Kinshasa, et de Berlin à Bruxelles, les dirigeants européens et Zelenskyy lui-même se précipitent pour influencer la position de Trump. Ils s'inquiètent qu'il puisse conclure un accord qui désavantage Kyiv.
La mention par Trump de "échanger des territoires pour le meilleur des deux" Russie et Ukraine a suscité des inquiétudes à Kyiv et dans les capitales européennes, où tout échange territorial est perçu comme une ligne rouge.
L'Allemagne a annoncé une série de vidéoconférences de haut niveau mercredi pour préparer le sommet, réunissant les membres de l'UE et de l'OTAN, Zelenskyy, Trump et le vice-président américain J.D. Vance pour harmoniser leur approche.
Zelenskyy a averti lundi que les concessions à Moscou ne mettront pas fin aux combats, exhortant à exercer davantage de pression sur le Kremlin. Il a également contacté par téléphone des dirigeants en Inde et en Arabie saoudite pour renforcer le soutien à Kyiv.
Lors d'une vidéoconférence, les ministres des Affaires étrangères de l'UE ont soutenu les démarches américaines vers une paix juste, tout en promettant des sanctions supplémentaires contre la Russie, une aide militaire accrue pour l'Ukraine et un soutien au budget de Kyiv et à son processus d'adhésion à l'UE.
Londres et Rome ont également exprimé leur avis. Le Royaume-Uni a déclaré qu'il soutient l'initiative de paix de Trump mais insiste sur le fait que l'Ukraine doit être à la table des négociations. Le ministre italien des Affaires étrangères a souligné que toute solution diplomatique doit préserver la souveraineté de l'Ukraine et sa liberté de choisir son avenir.
Reference(s):
cgtn.com