Il y a deux mois, lors d'un rassemblement de campagne vibrant qui ressemblait à une fête de rue à Medellín mêlée à une réunion de quartier à Nairobi, le sénateur Miguel Uribe Turbay a été abattu alors qu'il promettait un changement pour l'avenir de la Colombie. Tôt lundi, la nouvelle est tombée que le charismatique législateur et candidat à la présidence avait succombé à ses blessures.
À travers la Colombie — des couloirs animés des universités de Bogotá aux villes des cultivateurs de café dans l'Eje Cafetero — les gens allument des bougies et partagent des souvenirs sur les réseaux sociaux. Les jeunes Colombiens, en particulier, voient cette perte comme si une page de leur propre histoire avait été arrachée : l'appel d'Uribe Turbay pour une éducation gratuite, des rues plus sûres et des opportunités égales semblait s'adresser directement à eux.
Son ascension vers le sommet ressemblait à une tendance en ligne devenue réelle : un mélange d'énergie TikTok, de rencontres communautaires et de promesses audacieuses qui ont traversé les frontières et atteint les Colombiens à New York, Madrid et Sydney. Bon nombre de ses partisans dans la diaspora organisent maintenant des veillées virtuelles, partageant des hashtags et des histoires pour maintenir son rêve vivant.
Pourtant, au milieu des fleurs et des hashtags, une question lourde persiste : qui reprendra le flambeau des réformes ? La scène politique de la Colombie était déjà à un carrefour — cette tragédie pourrait détourner la course dans des directions inattendues. Des groupes de la société civile appellent au calme, demandent une enquête transparente et rappellent à tous que la violence ne doit pas devenir une norme en politique.
Dans un pays s'efforçant de dépasser des décennies de troubles, la mort d'Uribe Turbay est un chagrin et un avertissement. Mais si sa vision survit dans les débats des unions étudiantes, dans les discours des leaders de demain et dans les espoirs de la jeune génération colombienne, alors peut-être, juste peut-être, son héritage survivra à ce moment sombre.
Reference(s):
cgtn.com