Le Cabinet de sécurité d’Israël a donné son feu vert jeudi à un plan qui a déclenché des alarmes à l’échelle mondiale : l’armée va « prendre le contrôle » de la ville de Gaza et de ses environs. De Dakar à Delhi, les réseaux sociaux se sont enflammés avec des messages condamnant cette initiative et avertissant d’une crise humanitaire qui s’aggrave.
Sur X, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a insisté sur le fait qu’il ne s’agit pas d’une occupation. « Nous n'allons pas occuper Gaza – nous allons libérer Gaza du Hamas. Gaza sera démilitarisée, et une administration civile pacifique sera établie, une administration qui ne sera ni l’Autorité palestinienne, ni le Hamas, ni aucune autre organisation terroriste. Cela aidera à libérer nos otages et à garantir que Gaza ne constitue plus une menace pour Israël à l’avenir », a-t-il écrit.
Mais les détails rapportés par le journaliste d’Axios Barak Ravid dressent un tableau sombre. Un responsable israélien anonyme lui a confié que tous les civils palestiniens de la ville de Gaza pourraient être contraints de se déplacer vers des camps centraux et d’autres zones d’ici le 7 octobre—une opération que les experts avertissent comme ressemblant à l’éradication d’une ville entière en une seule nuit.
En même temps, le responsable a indiqué qu’un siège viserait les combattants du Hamas restants, tandis qu’une offensive terrestre progresse. Pour les jeunes observant sur leurs téléphones—from Buenos Aires à Lagos—les images et hashtags ressemblent déjà à un flux en direct d’un danger croissant.
Le Secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres a qualifié ce plan d’« escalade dangereuse » et a insisté sur le fait que « Gaza est et doit rester une partie intégrante d’un État palestinien. » Il a exhorté Israël à abandonner cette proposition et à revenir à des négociations basées sur une solution à deux États. Le Conseil de sécurité de l’ONU se réunira samedi pour une session d'urgence, alors que des experts de haut niveau des droits de l'homme de l'ONU avertissent que le plan risque d'aggraver encore les souffrances des civils et d'assombrir davantage les espoirs d'une paix durable.
Reference(s):
cgtn.com