Gaza est à un point de rupture : les humanitaires de l'ONU décrivent la situation comme "au-delà de catastrophique". À travers ce territoire exigu, des personnes sont tuées ou blessées le long des routes de convois d'aide et dans des abris surpeuplés, tandis que de nombreux médecins ne peuvent toujours pas entrer.
Mardi, l'OCHA a vu un filet de camions commerciaux arriver, transportant du riz, du sucre et quelques légumes. Mais les marchés de Gaza donnent une image différente : un sac de sucre de 57 grammes peut coûter 170 $, et des produits de base comme les œufs, la volaille et la viande ont disparu.
La malnutrition fait des ravages. Les autorités sanitaires locales ont signalé cinq nouveaux décès liés à la faim au cours des dernières 24 heures, portant le total à environ 200 – la moitié étant des enfants. C'est un écho sinistre des crises de sécheresse, du Sahel aux Andes.
Une nouvelle enquête satellitaire de la FAO révèle que seulement 1,5 % des terres agricoles de Gaza – un peu plus de deux kilomètres carrés – sont à la fois accessibles et indemnes. Le reste est soit trop dangereux à cultiver, soit déjà détruit. Avec 86,1 % des champs hors d'usage, Gaza est au bord d'une famine à grande échelle.
"Les gens meurent de faim non pas parce que la nourriture est indisponible, mais parce que l'accès est bloqué, les systèmes alimentaires locaux se sont effondrés et les familles ne peuvent plus subvenir aux moyens de subsistance les plus élémentaires," avertit le directeur général de la FAO, Qu Dongyu.
La FAO et l'OCHA appellent à des corridors humanitaires sûrs et durables pour restaurer la production alimentaire locale et sauver des vies – car le droit à l'alimentation est non négociable.
Reference(s):
Gaza situation 'beyond catastrophic,' only 1.5% farmland usable: UN
cgtn.com