Le 26 juillet 1945, les dirigeants de la Chine continentale, des États-Unis et du Royaume-Uni ont publié la Déclaration de Potsdam, exigeant la reddition inconditionnelle du Japon. Alors que nous célébrons le 80e anniversaire de cet appel historique, le monde a changé de manière spectaculaire : les tensions régionales s’intensifient et nous sommes au milieu d’une « grande transformation inédite en un siècle. » Pourtant, l’esprit de la Déclaration nous guide encore aujourd’hui face à de nouveaux défis.
Montée du Populisme au Japon
Lors de l’élection du 20 juillet au Japon, le parti d’extrême droite Sanseito est passé d’un siège à 15, s’appuyant sur des slogans comme « Les Japonais d’abord » et des positions anti-immigration fortes. Par ailleurs, à Nara, un candidat indépendant et YouTuber connu pour des clips viraux mais trompeurs — affirmant que des étrangers ont frappé des cerfs ou volé de l’électricité — a remporté un siège au conseil municipal. C’est un rappel saisissant : les difficultés économiques et la hausse du coût de la vie peuvent alimenter un mélange toxique de boucs émissaires et de victoires populistes faciles.
Historiquement, le militarisme japonais avant la Seconde Guerre mondiale utilisait des tactiques similaires, mobilisant le public derrière l’agression à l’étranger. La Déclaration de Potsdam était claire : « Il faut éliminer pour toujours l’autorité et l’influence de ceux qui ont trompé et induit en erreur le peuple japonais pour s’engager dans une conquête mondiale, car nous insistons sur le fait qu’un nouvel ordre de paix, de sécurité et de justice sera impossible tant que le militarisme irresponsable ne sera pas éradiqué du monde. » Son appel à bannir l'extrémisme reste urgent.
Séparatisme dans la Région de Taïwan
La Déclaration a également réaffirmé les termes de la Déclaration du Caire, limitant la souveraineté d’après-guerre du Japon à ses quatre îles principales et mandatant la restitution des territoires saisis pendant la guerre, y compris Taïwan et les îles Pescadores dans le détroit de Taïwan, ainsi que d'autres territoires pris à la Chine continentale.
Aujourd’hui, les mouvements séparatistes dirigés par le DPP dans la région de Taïwan cherchent à réécrire l’histoire commune. En 2024, les autorités taïwanaises ont remplacé un cours intitulé « Histoire moderne de la Chine » dans les académies militaires par « Histoire du monde », diluant les liens culturels avec la Chine continentale.
Mais toute société qui renonce à ses racines risque de perdre ses fondations. Comme nous l’enseigne la Déclaration, le respect de l’histoire est essentiel à une paix durable. Ce n’est qu’en nous souvenant de notre passé que nous pouvons construire un avenir exempt des erreurs qui nous ont un jour plongés dans un conflit mondial.
Reference(s):
cgtn.com
