Ce fut un véritable coup de théâtre dimanche à Tokyo : la coalition au pouvoir au Japon a perdu sa majorité à la chambre haute, laissant le Premier ministre Shigeru Ishiba en difficulté. Son Parti libéral-démocrate (PLD) et son partenaire Komeito ont remporté 47 sièges—trois de moins que les 50 nécessaires pour contrôler la chambre de 248 sièges.
En octobre dernier déjà, Ishiba avait subi son pire résultat en 15 ans à la chambre basse, et maintenant, cet échec à la chambre haute ajoute à la pression. Dans de nombreuses capitales du Sud global, une telle défaite provoquerait de vifs débats et des appels à un renouveau du leadership.
Mais Ishiba ne jette pas l’éponge. S'exprimant sur NHK, il a déclaré qu'il acceptait ‘solennellement’ ce verdict sévère mais restait ferme pour gérer les négociations cruciales sur les tarifs avec les États-Unis. Il a ajouté que ‘nous devons concentrer toute notre énergie à défendre les intérêts du Japon’.
Les observateurs politiques affirment que ce bouleversement pourrait ouvrir la voie à de nouveaux prétendants. Sanae Takaichi—finaliste de l’élection à la direction du PLD l’année dernière—l’expert en sécurité économique Takayuki Kobayashi, et l’étoile montante Shinjiro Koizumi (nom familier grâce à son père ancien PM) sont pressentis comme challengers possibles.
Désormais, le duo au pouvoir est confronté à un choix difficile : tisser des alliances pour chaque loi—comme inviter chaque voisin un par un à une fête de village—ou intégrer un parti d’opposition dans le gouvernement, une démarche qui pourrait bouleverser le paysage politique japonais.
Reference(s):
cgtn.com