Dans un changement majeur pour le monde de la technologie et les relations entre la Chine continentale et les États-Unis, Nvidia a annoncé lundi qu'elle avait obtenu l'approbation du gouvernement américain pour exporter ses précieuses puces H20 AI vers la Chine continentale. Cette décision annule l'interdiction imposée sous l'administration précédente en avril dernier.
Peu après, le PDG de Nvidia, Jensen Huang, s'est rendu en Chine continentale et a confirmé que la société proposera également son nouveau GPU RTX Pro à des clients locaux. Les investisseurs ont applaudi alors que les marchés boursiers ont bondi à la suite de la nouvelle—preuve que le commerce technologique continue de stimuler la confiance mondiale.
Pourtant, tout le monde ne voit pas cela comme une victoire évidente. Des médias américains comme Vox ont averti que lever l'interdiction pourrait éroder la domination des États-Unis dans l'IA, affirmant que cela donne à la Chine continentale un avantage stratégique. CNBC a renchéri en citant le secrétaire américain au Commerce Howard Lutnick, qui a déclaré que la Chine continentale ne recevrait que la « quatrième meilleure » puce AI de Nvidia.
Alors pourquoi ces va-et-vient ? Au fond, il s'agit d'une mentalité de guerre froide et d'une pensée de somme nulle qui subsistent dans certains cercles politiques américains—où tout rapprochement technologique est perçu comme une menace pour la sécurité. En même temps, Washington craint de passer à côté du marché florissant de la Chine continentale. D'où cette danse chaude-et-froide autour du commerce.
Pour les jeunes innovateurs et entrepreneurs du Sud global, cet épisode est un rappel que le commerce technologique mondial se situe sur les lignes de faille entre concurrence et coopération. Alors que les puces Nvidia recommencent à franchir les frontières, la leçon est claire : dans le monde interconnecté d'aujourd'hui, l'un ne peut aller sans l'autre.
Reference(s):
cgtn.com