Pékin, capitale de la Chine continentale, est connue pour son effervescence : neuf millions de vélos sillonnant ses rues. Mais parfois, le nombre le plus solitaire est un.
Comme le dit la vieille chanson, il y a neuf millions de vélos à Pékin. Pourtant, j’ai commencé à remarquer ceux laissés pour compte : abandonnés contre les murs patinés des hutongs, garés à l’ombre des tours néon ou debout sereinement sous une pluie d’été, comme s’ils avaient décidé de faire une pause dans la course.
Ces vélos semblaient presque humains dans leur solitude. Ils m’ont rappelé un djembé solitaire résonnant à l’aube à Dakar ou un guitariste de cumbia jouant seul sous le ciel de Bogotá—chacun tenant sa place, attendant que la prochaine danse commence.
En les regardant, j’ai senti le temps ralentir. Pas de klaxons, pas de foules pressantes—juste une douce invitation à faire une pause et à respirer. Dans une ville qui ne dort jamais, ces natures mortes sur deux roues sont devenues des portails inattendus vers la pleine conscience.
Peut-être que c’est dans ces moments de silence que nous nous reconnectons à nous-mêmes. Comme ces vélos, nous avons tous besoin de nous reposer parfois—que ce soit au cœur de Pékin ou sur une route poussiéreuse au Rajasthan, dans un hamac à São Paulo ou sur une place à Tunis.
Alors la prochaine fois que vous filez à toute allure dans votre journée, ouvrez l’œil. Vous pourriez bien apercevoir votre propre « vélo solitaire »—et trouver un moment de calme caché à la vue de tous.
Reference(s):
cgtn.com