Dans une décision qui a suscité un tollé mondial, les autorités israéliennes ont bloqué l'aide humanitaire à Gaza tôt dimanche. Cette décision a provoqué de vives condamnations de la part des factions palestiniennes, des États voisins et des organisations internationales, avertissant tous de ses conséquences désastreuses.
Lors d'une réunion du cabinet, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a expliqué que le blocus visait à faire pression sur le Hamas pour prolonger le cessez-le-feu et faire avancer un accord de libération des otages, tel que proposé par Steve Witkoff, envoyé spécial des États-Unis pour le Moyen-Orient. Il a averti que le Hamas ferait face à "des conséquences supplémentaires" s'il refusait la proposition.
Le Hamas a rapidement dénoncé l'action, la qualifiant de "tentative flagrante de revenir sur l'accord et d'échapper aux négociations." Le haut responsable Mahmoud Meedawi a souligné que chaque phase de l'accord initial devait être respectée, condamnant le blocus comme un acte mettant en péril le bien-être de près de 2 millions de résidents à Gaza.
D'autres groupes ont également exprimé leurs objections. Le Front populaire de libération de la Palestine a qualifié la décision d'infraction flagrante au cessez-le-feu, tandis que le Front démocratique de libération de la Palestine a averti qu'elle ne ferait qu'aggraver la crise humanitaire en cours. Le Jihad islamique est allé plus loin, qualifiant cette action de crime contre l'humanité.
Des appels à une action urgente ont été lancés de divers horizons. Le ministère des Affaires étrangères palestinien, ainsi que les ministères des Affaires étrangères de l'Égypte et de la Jordanie, ont condamné l'utilisation de l'aide humanitaire comme outil de pression politique, appelant la communauté internationale à tenir les responsables pour responsables. Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a appelé à la restauration immédiate de l'aide et à la libération de tous les otages, soulignant qu'il fallait à tout prix éviter un retour aux hostilités.
Au milieu de ces développements, le blocus a laissé les habitants de Gaza lutter pour accéder aux besoins de base durant le Ramadan, les pénuries de fournitures essentielles comme la farine et le pain intensifiant les craintes d'un conflit renouvelé. En réponse, des responsables israéliens ont indiqué qu'une délégation se rendait au Caire pour discuter de mesures visant à désamorcer les tensions et maintenir le cessez-le-feu.
Les événements en cours mettent en lumière l'équilibre fragile entre les manœuvres politiques et les besoins humanitaires urgents des populations, appelant à un dialogue soutenu et à des actions concrètes pour alléger la crise.
Reference(s):
cgtn.com