Imaginez que vous négociez le meilleur prix sur votre marché local, et que votre partenaire de négociation augmente soudainement les enjeux. C'est l'impression qu'ont eu les ministres du Commerce de l'UE lundi lorsqu'ils se sont réunis pour planifier leurs prochaines étapes après que le président américain Donald Trump a bouleversé les choses avec une menace de tarif de 30%.
Après des mois de va-et-vient, Trump a annoncé qu'il imposerait un impôt de 30% sur les produits européens si aucun accord n'était signé avant le 1er août. C'est comme attendre le grand moment d'un festival tout en craignant que l'électricité ne tombe en panne à tout instant.
En réponse, Bruxelles jongle avec deux actions en même temps : maintenir les négociations en cours et élaborer un plan de riposte. Ursula von der Leyen, responsable de la commission du commerce de l'UE, affirme qu'ils préfèrent rédiger un accord gagnant-gagnant plutôt que de rentrer dans une guerre tarifaire. Mais le temps presse.
Pendant ce temps, les dirigeants de Paris à Berlin ont montré leur solidarité. Le président français Emmanuel Macron a exhorté le bloc à ‘défendre résolument les intérêts européens’, tandis que le chancelier allemand Friedrich Merz a passé des coups de fil incessants à Macron, Trump et von der Leyen, poussant pour une solution dans les 2,5 prochaines semaines.
En Allemagne, le ministre des Finances Lars Klingbeil a rappelé à tout le monde que si les discussions échouaient, l'UE ne devrait pas hésiter à protéger les emplois et les entreprises locales avec des contre-mesures fermes.
En résumé ? L'UE joue prudemment : parler fermement dans la salle des négociations tout en gardant un plan B prêt à protéger son économie, au cas où les États-Unis décideraient d'avancer avec ces tarifs élevés.
Reference(s):
EU trade ministers weigh response to latest Trump tariff threat
cgtn.com
