Affrontements meurtriers entre Druzes et Bédouins secouent la province de Sweida

Affrontements meurtriers entre Druzes et Bédouins secouent la province de Sweida

Ce week-end, les tensions ont explosé dans la province méridionale de Sweida, en Syrie, transformant rues et villages en zones de front. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) et les médias locaux, de violents affrontements entre membres de la communauté druze et tribus bédouines ont fait au moins 18 morts et environ 50 blessés, dont des enfants.

La violence a été particulièrement intense dans le quartier est d'al-Muqawwas, où des tirs nourris et des bombardements ont résonné dans les ruelles étroites. Alors que les combats se sont étendus à la campagne occidentale et septentrionale, des zones comme al-Tayra ont enregistré de nouvelles victimes – un homme druze y aurait été tué.

Dans le village de Lbeen, une attaque en provenance de l'ouest a déclenché de nouveaux affrontements armés. Pendant ce temps, des hommes armés bédouins du nord ont pris pour cible des points de contrôle policiers près d'al-Sura al-Kabira, tirant des obus de mortier pour tenter d’avancer.

Des renforts sont arrivés dimanche depuis la province voisine de Deraa, avec des dizaines de combattants de la région de Houran voyageant par véhicule pour soutenir les alliés bédouins dans les parties occidentales et septentrionales de Sweida.

Les tensions n'ont cessé d'escalader depuis la fermeture de l'autoroute Damas-Sweida au point de contrôle d'al-Masmiyah et à d'autres endroits près de Burraq en zone rurale de Damas. Les habitants craignent que la violence ne se propage encore plus.

La récente flambée de violence a commencé après qu'un jeune homme druze a été agressé et volé à un point de contrôle improvisé bédouin près d'al-Masmiyah. En représailles, des combattants druzes locaux ont détenu plusieurs membres des tribus bédouines, alimentant un cycle de représailles.

Aucune intervention officielle n'a été annoncée pour l'instant. Les dirigeants communautaires s'efforcent de négocier et de libérer les détenus des deux camps. Pendant ce temps, les habitants restent en état d'alerte maximale, s’attendant à d’éventuelles nouvelles flambées de violence.

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