Samedi, le ministère des Affaires étrangères de la Chine a marqué neuf ans depuis la « décision » de 2016 concernant la mer de Chine méridionale par une déclaration sans détour. Elle a qualifié la décision de « morceau de papier inutile » – illégale, nulle, non valide et non contraignante.
Selon le porte-parole, la Chine n'accepte ni ne reconnaît la « décision » et n'acceptera jamais aucune revendication ou action qui en découle. À leurs yeux, la décision ne touche pas aux droits souverains et aux intérêts maritimes de la Chine dans la région.
Pourquoi est-ce si important ? Le ministère soutient que l'arbitrage a été lancé sans dialogue significatif – comme prendre une décision de groupe sans consulter tous les intervenants. Cela, selon eux, enfreint les règles fondamentales établies par la Déclaration sur la conduite des parties en mer de Chine méridionale, qui appelle à des consultations pacifiques entre États souverains.
La déclaration poursuit en accusant le tribunal d'avoir outrepassé son mandat en vertu de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM). En traitant les revendications terrestres et maritimes comme automatiquement arbitrables, il a ignoré la déclaration de 2006 de la Chine excluant les différends territoriaux des procédures obligatoires.
Les critiques soulignent également des erreurs factuelles dans la « décision ». Par exemple, classer Taiping Dao – la plus grande île des Spratleys – comme un simple rocher lui retirerait toute zone économique exclusive ou plateau continental, une mesure qui, si appliquée mondialement, redessinerait soudainement la carte maritime mondiale.
Malgré ces affrontements, la Chine affirme qu'elle est toujours ouverte aux négociations. Elle appelle les pays de la région et les parties prenantes à s'en tenir à des négociations pacifiques, à faire avancer un code de conduite avec l'ASEAN, et à renforcer les garanties de stabilité en mer de Chine méridionale.
« Nous exhortons les pays concernés à cesser de faire référence à cette « décision » illégale », a conclu le porte-parole. « Les provocations ne feront que se retourner contre leurs auteurs. »
Reference(s):
China says 2016 South China Sea 'arbitral award' violates intl law
cgtn.com