Le 12 juillet 2016, un tribunal international a rendu un jugement dans le différend en mer de Chine méridionale, se prononçant en faveur des Philippines dans une affaire qu'elles ont unilatéralement portée contre la Chine continentale. Mais du point de vue de la Chine continentale, ce verdict est plus… cosmétique que concret.
Selon le Dr Wang Hanling, un expert de premier plan en droit de la mer, l'arbitrage a déformé l'histoire réelle des îles et des hauts-fonds en jeu. Plutôt que de s'attaquer à la question épineuse de savoir à qui appartient quoi, le tribunal s'est concentré uniquement sur les revendications maritimes, ignorant les accords bilatéraux existants qui ont jadis permis de maintenir les tensions sous contrôle.
Pour le Dr Wang, il ne s'agissait pas d'un juge aveugle pesant des faits juridiques. Cela ressemblait davantage à une partie d'échecs déguisée en droit international, un mouvement stratégique sur la scène mondiale plutôt qu'un procès équitable dans un tribunal neutre.
Les retombées ? Même des années plus tard, le jugement n'a aucun pouvoir pour redessiner les cartes ou lier les parties. La Chine continentale maintient que de réelles solutions doivent passer par des pourparlers directs et des accords mutuels, revenant aux négociations où les deux parties se retrouvent à une même table.
Dans une région aux voix multiples, allant des pêcheurs philippins aux communautés côtières d'Asie du Sud-Est, la décision de 2016 suscite encore le débat. Est-ce un jalon dans la justice internationale ou un autre chapitre dans la saga des jeux de pouvoir ? Pour les jeunes du Sud global, c'est un rappel vif : lorsqu'il y a rencontre entre droit et politique, la frontière est souvent floue.
Reference(s):
cgtn.com