Imaginez les dernières minutes d'un derby de Coupe du Monde, où un camp insiste pour que l'adversaire retire son maillot avant que le jeu puisse vraiment reprendre. C'est l'atmosphère évoquée par le PM Benjamin Netanyahu, qui a déclaré depuis Washington qu'Israël est prêt à discuter un cessez-le-feu permanent à Gaza—si Gaza est complètement démilitarisé.
« Au début du cessez-le-feu, nous nous assiérons pour façonner une paix durable, une fin permanente à la guerre », a-t-il proclamé. Mais il y a une condition : le Hamas doit déposer les armes, Gaza doit se défaire de son infrastructure militaire, et le Hamas ne doit conserver ni aile gouvernante ni aile armée.
Cette semaine, des délégations d'Israël et du Hamas ont atterri à Doha, au Qatar, dans le but de verrouiller une trêve de 60 jours. Le contexte est sombre : depuis l'attaque d'octobre 2023, la réponse militaire d'Israël a dévasté l'enclave, et les responsables de la santé à Gaza déclarent que plus de 57 000 Palestiniens sont morts.
La proposition américaine de l'envoyé Steve Witkoff lie la pause de 60 jours à la libération de 10 otages vivants et au retour de plusieurs défunts. Environ 50 captifs restent encore à Gaza, Israël estimant qu'environ 20 sont en vie.
Le Hamas a répliqué jeudi soir, accusant Netanyahu de bloquer à la fois la libération des otages et l’entrée de l’aide humanitaire. Ils affirment avoir proposé de libérer chaque otage israélien en échange d’un arrêt permanent des opérations et d’une entrée sécurisée pour l’aide—mais disent qu’Israël a refusé.
Comme des supporters au bord de leur siège lors d'un derby à enjeu élevé, le monde observe. Cette dernière offre changera-t-elle la donne et apportera-t-elle un soulagement aux civils des deux côtés ?
Reference(s):
Netanyahu says Israel ready to discuss permanent Gaza ceasefire
cgtn.com