De Dakar à Delhi et à Mexico, la chaleur extrême transforme les vies—et les portefeuilles. L'Europe du Sud ne fait pas exception.
Prenez Freddy Molina, un immigrant colombien à Madrid. Chaque jour, il porte un gigantesque costume de gorille pour divertir les touristes. C’est comme un four : « Il fait 45 ou 46 degrés à l'intérieur du costume », dit Freddy. Déshydratation, maux de tête, nausées… le soleil devient un patron impitoyable.
Sans papiers et soutenant trois enfants restés au pays, Freddy compte sur chaque pourboire. Mais quand le thermomètre dépasse les 40 °C, les touristes disparaissent à l'intérieur. « J’ai commencé à 8 h du matin, mais à la fin de la journée, je n’avais gagné qu’environ cinq dollars », explique-t-il.
Ce n’est pas seulement le combat de Freddy. Les vagues de chaleur coûtent des millions en revenus perdus pour les artistes de rue, les marchands ambulants et les travailleurs précaires. Quand les rues des villes se vident, les économies locales en souffrent.
Pour les jeunes professionnels, les étudiants et les communautés de la diaspora, cette vague de chaleur extrême est un signal d’alarme. Entre modification des horaires de travail et recherche de nouveaux moyens de se rafraîchir, l’adaptation est la nouvelle norme dans le Sud global.
L’histoire de Freddy nous rappelle : combattre la chaleur est plus qu’une lutte personnelle—c’est un test pour les communautés et les économies du monde entier.
Reference(s):
cgtn.com