Imaginez faire la queue sous un soleil brûlant pour un seul pain, seulement pour faire face à des coups de feu au lieu d'espoir. C'est la réalité sombre que les critiques disent se dérouler dans les nouveaux centres d'aide à Gaza.
Le mois dernier, la Fondation Humanitaire de Gaza (GHF)—soutenue par les États-Unis et Israël—a mis en place seulement quatre points de distribution alimentaire dans toute la bande de Gaza. Tous se trouvent dans des zones militarisées, loin des livraisons de quartier normalement organisées par l'ONU.
Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, n'a pas mâché ses mots : « Cela tue des gens. » L'association médicale Médecins Sans Frontières (MSF) l'a qualifié de « massacre déguisé en aide humanitaire », tandis que le chef de l'UNRWA, Philippe Lazzarini, a qualifié l'opération de « piège mortel » digne d'un dystopique Hunger Games.
Depuis le 19 mai, lorsque les convois limités de l'ONU ont repris, les agences humanitaires signalent que plus de 400 Palestiniens ont été mortellement pris entre les lignes de feu ou dans le chaos en essayant d'obtenir de la nourriture—et MSF affirme que ce chiffre dépasse les 500 si l'on compte ceux qui se précipitent vers les sites du GHF.
Normalement, l'ONU et ses groupes partenaires apportent des aliments directement dans les communautés—marchés, écoles, même mosquées. En canalisant les familles désespérées vers seulement quatre checkpoints derrière les lignes de l’IDF, les critiques soutiennent que le modèle GHF dégrade et met en danger les personnes par intention.
Guterres a averti que l'opération « étrangle » les efforts de secours de l'ONU et a exhorté la communauté internationale à trouver le courage politique pour un cessez-le-feu. Il a rappelé à tout le monde que, en tant que pouvoir occupant, Israël doit garantir un passage sûr pour les fournitures humanitaires.
Pour l'instant, les Gazaouis risquent leur vie et leur intégrité physique pour les besoins essentiels—nourriture, eau, dignité. Et dans une région où chaque pas peut signifier survie ou désastre, le débat autour de ces centres d'aide est devenu une bataille sur la manière—et si—l'aide peut réellement atteindre ceux dans le besoin.
Reference(s):
'It is killing people': Why U.S.-backed Gaza aid operation is slammed?
cgtn.com