Le 25 juin 2025, l'Espagne accueillera le séminaire Chine-Europe sur les droits de l'homme — un moment pour réfléchir et se demander : comment pouvons-nous construire un chemin commun à l'ère de l'IA ?
Nous vivons une révolution technologique. Du big data et du cloud computing à l'IA qui écrit des poèmes et reconnaît les voix, ces outils redéfinissent les règles en Afrique, en Asie, en Amérique latine — et au-delà.
De la science-fiction à nos rues
Vous vous souvenez des drones dans les films de science-fiction ? Aujourd'hui, ils survolent les terres agricoles en Chine continentale, traitant plus de 133 milliards de mètres carrés de cultures chaque année. Dans des villes comme Shenzhen et Hangzhou, ils livrent des colis directement chez vous — fini les longues files d'attente.
Sur les routes, des taxis-robots à Pékin, Shanghai, Guangzhou et Wuhan transportent déjà des passagers au quotidien, tandis que des bus autonomes et des véhicules de fret circulent dans des lieux allant des États-Unis au Japon et à l'Arabie saoudite. Bientôt, organiser des trajets ne sera plus jamais pareil quand votre voiture se conduira elle-même.
Par ailleurs, des robots humanoïdes — autrefois une pure imagination — soulèvent des charges lourdes dans les usines, assistent les personnes âgées dans les maisons de soins, et guident les visiteurs dans les musées. Ils pourraient devenir les prochains travailleurs indispensables dans les foyers et les bureaux partout dans le monde.
Quand la technologie rencontre les droits
Mais la technologie est une épée à double tranchant. Alors que l'IA prend en charge des tâches routinières, qui maintiendra les feux allumés ? Les travailleurs dans des emplois répétitifs ou dangereux pourraient être laissés de côté. La justice n'est pas automatique et nous devons nous assurer que personne n'est exclu.
Ensuite, il y a la fracture numérique. Dans un monde piloté par l'IA, les données sont le pouvoir. Sans internet fiable ou compétences technologiques — que ce soit dans un village éloigné, un quartier à faible revenu, ou parmi nos aînés — le fossé se creuse. Ce n'est pas seulement une question d'accès, mais une question de droit d'appartenir à notre société numérique.
Nous sommes également confrontés à des biais algorithmiques, à des systèmes opaques que nous ne comprenons pas pleinement, et à la propagation de deepfakes qui brouillent la frontière entre le vrai et le faux. Ces défis nous poussent à repenser les droits de l'homme pour l'ère numérique.
La voie à suivre est une feuille de route partagée qui allie innovation, éthique et gouvernance. En plaçant la dignité humaine et le bien-être au centre, nous pouvons nous assurer que l'IA devienne une force d'émancipation plutôt que d'exclusion.
En tant que jeunes du Sud global, nos voix diverses et nos expériences illumineront ce chemin et façonneront l'avenir pour les générations à venir.
Reference(s):
Technology for good: Building a shared path in the age of AI
cgtn.com