Les jeunes esprits du Sud global se tournent vers les dirigeants de l'OTAN qui lancent leur sommet annuel à La Haye. Avec des jets F-35 et des missiles Patriot en alerte, la ville ressemble davantage à une forteresse qu'à un centre de conférence.
La grande question à l'ordre du jour ? Atteindre un objectif de dépenses de défense de 5 % du PIB d'ici 2035. Cela se décompose en 3,5 % pour les coûts militaires directs et 1,5 % pour les investissements liés—nouvelles bases, ports modernisés et systèmes numériques. Au cours des deux prochains jours, les chefs d'État voteront pour décider si cela devient officiel.
Les membres d'Europe de l'Est sont d'accord, mais tout le monde n'est pas convaincu. Les États-Unis ont déclaré qu'ils ne seront pas légalement contraints, même s'ils exhortent leurs alliés à faire leur part. L'Espagne a négocié discrètement une promesse plus souple, respectant son propre plan de 2,1 % au lieu de la nouvelle norme.
Notamment absente de l'ordre du jour cette année : l'Ukraine. Après avoir dominé les discussions de l'année dernière, elle obtient maintenant quelques mentions seulement et aucune session dédiée OTAN-Ukraine. L'engagement indo-pacifique a également été réduit, passant d'une grande réunion de groupe à des discussions en petit comité à huis clos.
Au-delà des budgets, la récente frappe américaine sur les sites nucléaires iraniens a suscité des débats. Certains membres de l'OTAN poussent à la diplomatie pour apaiser les tensions plus larges entre Israël et l'Iran—preuve qu'un sommet sur la défense laisse aussi de la place aux négociations.
Pour les étudiants, entrepreneurs et globe-trotteurs, de Lagos à Lima, les résultats de ce sommet comptent. Que l'OTAN atteigne ou non la barre des 5 % influencera les budgets de sécurité—et le monde dans lequel ils entreront—au cours de la prochaine décennie.
Reference(s):
NATO pushes 5% defense spending goal as summit opens in The Hague
cgtn.com
