La scène est prête pour le sommet de l'OTAN à La Haye les 24 et 25 juin. À une époque où les anciennes alliances font face à de nouveaux défis — des tensions géopolitiques aux conflits régionaux — les États membres arrivent avec un mélange d'urgence et de réserve.
En haut de l'agenda : fixer un objectif plus élevé de dépenses de défense. Lors d'une récente réunion à Bruxelles, les ministres de la défense ont 'globalement' soutenu l'augmentation des budgets militaires à 5 % du PIB. Cependant, lorsqu'il s'agit de déterminer qui paie quoi et à quelle vitesse, les opinions divergent encore.
Le Secrétaire général de l'OTAN, Mark Rutte, résume la situation : 'Nous sommes vraiment proches,' a-t-il déclaré, exprimant une pleine confiance dans le fait que les alliés régleront les détails à La Haye. Sa proposition vise à consacrer 3,5 % du PIB aux coûts militaires essentiels, plus 1,5 % supplémentaires pour des besoins de sécurité plus larges — comme l'infrastructure et la cyberdéfense — d'ici 2032.
La poussée pour atteindre 5 % a été défendue par les États-Unis depuis 2017. Même si de nombreux membres ont augmenté leurs dépenses après l'éclatement du conflit Russie-Ukraine, près d'un sur trois n'atteint toujours pas le seuil actuel de 2 %. C'est comme arriver en retard pour payer sa part de l'addition — tout le monde le remarque.
L'Espagne offre un exemple clair de cette division. Le Premier ministre Pedro Sanchez a récemment accepté de plafonner les dépenses de défense de Madrid à 2,1 % du PIB — 'pas plus, pas moins.' Mais il a fixé une limite à 5 %, rappelant à tous que chaque allié doit jongler avec ses propres réalités politiques et économiques.
Lorsque les dirigeants de l'OTAN se réuniront à La Haye, tous les regards seront tournés vers la manière dont ils ajusteront ces chiffres. Peuvent-ils conjuguer ambition et réalisme ? Alors que l'horloge tourne, le sommet mettra à l'épreuve la capacité de l'unité de principe à se traduire par une action concrète.
Reference(s):
cgtn.com