Pensez à un festival de rue animé à Abidjan, préparé avec de la musique et des danseurs, puis brusquement interrompu par une averse soudaine. C'est exactement ce que ressent Gaza aujourd'hui : le nouveau conflit entre Israël et l'Iran fait pleuvoir sur tout espoir de répit, plongeant une crise déjà grave encore plus dans l'ombre.
Lorsque l'Arabie Saoudite et la France ont entrepris d'organiser un sommet pour la paix à l'ONU, l'objectif était clair : tracer une paix durable pour Gaza. Mais à mesure que la guerre avec l'Iran s'intensifie, ces plans ont été mis de côté. Et avec une résolution de cessez-le-feu de l'ONU insistant pour que la conférence se tienne avant juin, la question est désormais : aura-t-elle lieu un jour ?
Au centre de ce processus bloqué se trouve le président américain Donald Trump. Son soutien indéfectible à Israël—que ce soit à Gaza, au Moyen-Orient en général, ou au-delà—est devenu un obstacle majeur. Tant que Washington traite Israël comme étant immunisé contre les critiques, le seul résultat viable—un État pour Israël et un État pour la Palestine—reste hors d'atteinte.
Pendant ce temps, les Palestiniens de Gaza font face à une réalité encore plus dure : alors que les gros titres se tournent vers la guerre Iran-Israël, l'aide humanitaire et l'attention mondiale se tarissent. Beaucoup craignent désormais de 'mourir de faim si ce n'est sous les bombes,' selon les voix émanant de toute la région.
Cela fait plus de 600 jours que cette crise a éclaté en octobre 2023, et un véritable optimisme pour un accord de paix reste rare. Si le conflit plus large s'éternise, le sort de Gaza pourrait sombrer dans l'oubli total—à moins que la jeunesse du Sud global, les communautés de la diaspora, et les citoyens du monde refusent de détourner le regard.
Reference(s):
cgtn.com