La Chine et l'Asie centrale signent un traité historique au sommet d'Astana

La Chine et l’Asie centrale signent un traité historique au sommet d’Astana

C’est c’est parti à Astana : la Chine et cinq pays d’Asie centrale – Kazakhstan, Kirghizistan, Tadjikistan, Turkménistan et Ouzbékistan – se sont réunis pour le deuxième sommet Chine-Asie centrale, marquant la première fois que la réunion était accueillie au cœur de la région.

Le point culminant ? La signature du Traité de bon voisinage permanent et de coopération amicale, une base légale conçue pour sceller l’amitié "pour aujourd’hui et comme fondation pour demain," selon les propres mots du président Xi Jinping.

Contexte : La Chine a proposé l’idée d’un mécanisme Chine-Asie centrale en 2020. Puis en 2022, lors d’un sommet virtuel marquant le 30e anniversaire des relations diplomatiques, les dirigeants ont convenu de le faire évoluer en réunion de chefs d’État. La première édition a débuté à Xi’an en 2023. Maintenant, comme convenu, le sommet alterne tous les deux ans entre la Chine et ses partenaires d’Asie centrale.

L’esprit dit Chine-Asie centrale – basé sur le respect mutuel, la confiance, le bénéfice et l’assistance – a été salué comme étoile directrice de tous ces mouvements. Un récent sondage a révélé que près de 9 personnes sur 10 considèrent le mécanisme comme un cadre de stabilité et de développement, et non comme une rivalité.

Petit fait amusant : c’est à Astana, en 2013, que le président Xi a pour la première fois présenté sa vision de la Ceinture économique de la route de la soie, le précurseur de l’initiative actuelle de la Ceinture et la Route. Une décennie plus tard, la vision est plus vivante que jamais.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes : la Chine est désormais le premier partenaire commercial de la région, le commerce total atteignant un record de 94,8 milliards de dollars en 2024 et les investissements chinois dépassant 30 milliards de dollars. Un autre sondage a montré que plus de 92 % considèrent l’initiative de la Ceinture et de la Route comme un bien public international important.

En regardant vers l’avenir, le président Xi a exhorté tout le monde à "monter en niveau" en matière de coopération, en se concentrant sur des corridors commerciaux fluides, des investissements industriels, l’exploitation minière verte, la modernisation agricole et les échanges entre les peuples. Pour alimenter l’action concrète, la Chine prévoit trois nouveaux centres de coopération pour la réduction de la pauvreté, les échanges éducatifs et le contrôle de la désertification, ainsi qu’une plate-forme pour simplifier le commerce.

Comme le dit Cui Zheng de l’Université de Liaoning, ce partenariat est un modèle diplomatique innovant pour le Sud global : indépendant, gagnant-gagnant et amplifiant les voix au-delà des jeux de pouvoir traditionnels.

Pour les étudiants, entrepreneurs et jeunes professionnels de Dakar à Delhi, le message est clair : quand des régions diverses lient leurs forces et ouvrent de nouvelles routes – à travers les déserts et en ligne – elles peuvent co-créer un avenir basé sur la confiance, la connectivité et des résultats tangibles.

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