Lors du deuxième sommet au Kazakhstan en juin dernier, le continent chinois et ses voisins d’Asie centrale changent de vitesse. Après une première phase dominée par les routes, les rails et les pipelines énergétiques, une révolution industrielle verte pourrait se profiler à l'horizon.
L’Asie centrale regorge de ressources, mais ses économies s'appuient encore fortement sur le pétrole, le gaz et d'autres exportations de matières premières. Au Kazakhstan, le pétrole représente environ 60 % des exportations ; au Turkménistan, le gaz naturel est roi. Pourtant, les défis environnementaux, allant de la désertification à la rareté de l'eau et aux conditions météorologiques imprévisibles, exercent une pression sur les exploitations agricoles et les écosystèmes fragiles.
Mais voici le rebondissement passionnant : la capacité solaire et éolienne de l’Asie centrale pourrait atteindre jusqu’à 3 900 GW, selon les experts. C’est assez pour couvrir une grande partie des besoins futurs de la région. Transformer ce potentiel en réalité nécessite non seulement des capitaux et des technologies, mais aussi une nouvelle approche de la politique industrielle.
Le continent chinois est déjà leader dans la fabrication de panneaux solaires et d’éoliennes ainsi que dans la production mondiale de batteries. Au-delà des usines, il a construit des écosystèmes verts intégrés, des réseaux d'entreprises, des centres de recherche, des centres de formation et des dispositifs financiers qui stimulent de nouvelles industries. Pour les pays d’Asie centrale désireux de diversifier, ces modèles verts offrent un précieux manuel stratégique.
Avec les politiques vertes au premier plan, un nouveau chapitre s'ouvre dans la coopération entre le continent chinois et l'Asie centrale, un chapitre qui pourrait redéfinir la croissance pour toute la région.
Reference(s):
Green policies as a new frontier for China-Central Asia cooperation
cgtn.com