Lors d'une récente interview à la télévision d'État, Mohammad Eslami, chef de l'Organisation de l'énergie atomique de l'Iran, a été très clair : l'enrichissement d'uranium est la ligne rouge de Téhéran. Pour l'Iran, ce processus n'est pas qu'une étape technique — c'est la pierre angulaire de toute activité nucléaire, des laboratoires de recherche aux projets énergétiques.
Ces déclarations ont été faites en réponse aux exigences des États-Unis, qui demandent à l'Iran d'arrêter d'enrichir de l'uranium, et après un nouveau rapport de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Téhéran affirme que ce rapport a été fortement influencé par la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne, les États-Unis et Israël.
Eslami soutient que sans enrichissement d'uranium, il n'y a pas de cycle du combustible nucléaire — imaginez essayer de faire fonctionner une machine complexe sans son composant clé. Il insiste sur le fait que l'enrichissement est un droit indéniable pour toute nation en vertu du Traité de non-prolifération et un élément indispensable pour stimuler la recherche en médecine, agriculture et industrie.
Malgré les tensions, l'Iran souligne son engagement envers l'Accord sur les garanties globales de l'AIEA. Le pays affirme que les inspecteurs ont un accès sans entrave à ses sites nucléaires et suivent de près toutes ses activités.
Cependant, le rapport de l'AIEA note que l'Iran n'a toujours pas pleinement expliqué la présence de traces de matériel nucléaire trouvées sur trois sites non déclarés, qualifiant la coopération de Téhéran de « moins que satisfaisante ».
Tout cela se déroule dans le contexte de discussions indirectes entre les États-Unis et l'Iran, médiées par Oman. Depuis avril, cinq séries de pourparlers ont eu lieu — trois à Mascate et deux à Rome — visant à aborder le programme nucléaire de Téhéran et à discuter de la levée de certaines sanctions américaines.
Reference(s):
Iran's atomic chief says uranium enrichment is Tehran's red line
cgtn.com