Un sénateur critique les coûts quotidiens de 100 000 $ pour loger des migrants à Guantanamo Bay

Un sénateur critique les coûts quotidiens de 100 000 $ pour loger des migrants à Guantanamo Bay

Imaginez ceci : pour le prix qu'il faut pour héberger un migrant à Guantanamo Bay pendant une seule journée – 100 000 $ – vous pourriez financer une startup technologique à Dakar pendant un an ou parrainer des dizaines de jeunes entrepreneurs à Lagos. Pourtant, c'est exactement ce qu'a révélé le sénateur Gary Peters.

Peters, haut responsable démocrate du Comité de la Sécurité intérieure et des Affaires gouvernementales du Sénat, a interrogé la secrétaire à la Sécurité intérieure Kristi Noem sur les raisons pour lesquelles les migrants sont envoyés à Guantanamo, seulement pour être renvoyés aux États-Unis aux frais des contribuables. "Nous les gardons là-bas un moment, puis nous les renvoyons," a déclaré Peters. "Je trouve cela un peu scandaleux."

La Maison Blanche a demandé au Congrès un budget supplémentaire de 44 milliards de dollars pour le département de la Sécurité intérieure pour l'exercice 2026, visant à renforcer l'application des lois sur l'immigration. Mais Noem a admis qu'elle ne connaissait pas le coût quotidien pour héberger des migrants à Guantanamo.

Pendant ce temps, l'ACLU a déposé une plainte pour bloquer le transfert de 10 migrants vers la base, décrivant des conditions sévères : pièces sans fenêtres, fouilles corporelles invasives, confinement presque 24 heures sur 24 et contacts familiaux limités. Certains détenus auraient même tenté de se suicider, selon l'ACLU.

Du côté républicain, le sénateur Rand Paul a interrogé la hausse des dépenses pour les barrières frontalières alors que les traversées illégales ont diminué. "Nous avons besoin de plus de patrouilles frontalières, mais le financement doit avoir du sens," a-t-il soutenu.

Ce débat souligne une question délicate pour la politique américaine : comment sécuriser les frontières efficacement sans épuiser les ressources et la confiance du public dans le processus.

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