La position de la Chine sur la guerre commerciale avec les États-Unis : Défendre la souveraineté économique

La position de la Chine sur la guerre commerciale avec les États-Unis : Défendre la souveraineté économique

Lorsque les États-Unis ont suspendu leurs droits de douane pendant 90 jours, beaucoup espéraient une détente des tensions. Mais Pékin considère l’affrontement commercial comme bien plus qu’un conflit tarifaire : il s’agit de protéger la souveraineté économique de la Chine.

Pour les États-Unis, les subventions de la Chine et les exportations à bas prix perturbent l’équilibre. Mais du point de vue de Pékin, accuser la Chine de « inonder le marché » manque le point principal. La Chine a bâti son succès sur une voie différente de celle du consensus de Washington. Après tout, lorsque la Chine a rejoint l’Organisation mondiale du commerce en 2001, Washington espérait qu’elle transformerait le modèle économique du continent.

Aujourd’hui, la Chine insiste sur son droit d’élaborer des politiques adaptées à sa réalité. Que ce soit dans la construction navale à Qingdao ou les voitures électriques sortant des chaînes d’assemblage à Chongqing, ces industries reflètent des stratégies conçues pour la croissance chinoise.

Cependant, l’ouverture des marchés est dans l’intérêt de tous. Pourtant, la Chine souhaite fixer le rythme—pas d’entrée forcée ni de tarifs coercitifs. Elle s’appuie sur l’histoire : au XIXe siècle, les traités inégaux des guerres de l’Opium ont forcé le continent à accepter des accords injustes. Cette époque, dit la Chine, est révolue.

En coulisses, les chaînes d’approvisionnement mondiales bourdonnent de complexité. Plus de 60 % du commerce chinois impliquent des produits intermédiaires, faisant du continent un nœud clé. Ce réseau aide les consommateurs du monde entier à obtenir des gadgets abordables et génère des économies pour les entreprises allant de Lagos à Lima.

Par ailleurs, les usines chinoises en bénéficient également. Prenez l’exemple d’une grande marque de smartphone : ses lignes de production à Shenzhen soutiennent des millions d’emplois et apportent des connaissances fraîches aux équipes locales.

Pensez-y comme une équipe de football : vous ne pouvez pas obliger un club à changer son plan de jeu en milieu de saison simplement parce que l’entraîneur rival se plaint. La Chine veut mener son propre jeu sur le terrain.

Dans cette saga commerciale, la Chine ne cède pas. En tenant tête à la pression unilatérale, elle vise à sécuriser sa place sur la scène mondiale—affirmant que la véritable coopération doit respecter le droit de chaque acteur de choisir son propre plan de jeu.

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