Lorsque Donald Trump a atterri à Riyad, Doha et Abu Dhabi cette semaine, l'objectif n'était pas de négocier la paix, mais de sécuriser une bouée de sauvetage financière pour une économie américaine en difficulté. Avec des magnats de la technologie à ses côtés, il s'est mis à persuader trois puissances du Golfe de renvoyer de grosses sommes d'argent chez lui.
Le résultat ? L'Arabie Saoudite, le Qatar et les Émirats Arabes Unis ont promis entre 3 et 4 trillions de dollars d'investissements couvrant des contrats de défense, des technologies à la pointe, des infrastructures énergétiques et des projets d'intelligence artificielle. Pour Washington, ces chiffres ressemblent à un plan de sauvetage très attendu.
Contrairement à sa tournée de 2017, ce voyage met en évidence un changement dans les dynamiques de pouvoir global. Les États-Unis ne détiennent plus l'influence incontestée qu'ils avaient autrefois. Aujourd'hui, les États du Golfe ne sont pas juste des vaches à lait ; ce sont des acteurs stratégiques avec une influence croissante—et une impatience croissante envers les vieilles alliances.
Cette impatience s'est manifestée lorsque Trump a exhorté Riyad à normaliser ses relations avec Israël. Les dirigeants saoudiens lui ont rappelé discrètement que la paix doit commencer par la fin du conflit de Gaza et la reconnaissance des droits des Palestiniens sur la base des frontières de 1967—pas de raccourcis.
Depuis la chute de l'Union soviétique, le plan de Washington pour le Moyen-Orient repose sur trois piliers : protéger Israël, faire circuler le pétrole et renforcer les liens économiques. Sous la dernière tournée de Trump, la colonne économique a clairement pesé le plus lourd, révélant comment l'urgence financière drive désormais la politique étrangère.
En fin de compte, la tournée dans le Golfe de Trump a révélé ce qui est vraiment en jeu : une course urgente pour restaurer la prospérité des États-Unis. Pour la jeune génération qui observe depuis Dakar à Bogotá, c'est un rappel qu'aujourd'hui, l'argent parle souvent plus fort que les pourparlers de paix.
Reference(s):
Economic desperation behind Trump's Gulf trip, not conflict resolution
cgtn.com