Après près de quatre décennies derrière les barreaux pour un crime qu'il n'a pas commis, Peter Sullivan est enfin libre. Un tribunal britannique a annulé sa condamnation pour meurtre de 1987 cette semaine après l'apparition de nouvelles preuves ADN.
En août 1986, Diane Sidwell, une serveuse de 21 ans, a été retrouvée morte près de Liverpool. Sullivan a été arrêté un mois plus tard et, malgré des années d'appels, est resté la victime ayant purgé la plus longue peine dans un cas d'erreur judiciaire au Royaume-Uni.
Une nouvelle analyse des échantillons de sperme a prouvé que le tueur 'n'était pas le prévenu', amenant trois juges à annuler la condamnation. Sullivan, aujourd'hui âgé de 68 ans, a déclaré que l'épreuve était 'très injuste' mais qu'il n'était ni 'en colère' ni 'amer'.
En quittant le tribunal, ses larmes mêlaient soulagement et le poids des décennies perdues. Le Service des poursuites judiciaires de la Couronne a reconnu que les nouvelles preuves 'remettent fondamentalement en question la sécurité du verdict original'.
Cette histoire rejoint d'autres dans l'histoire récente du Royaume-Uni. En 2023, Andrew Malkinson a été libéré après 17 ans pour un crime qu'il n'a pas commis, et le scandale Post Office Horizon a révélé des centaines de condamnations injustes.
La justice caritative Appeal met en lumière au moins 56 cas où des jurys divisés auraient pu mener à des condamnations erronées, appelant au retour de l'unanimité des jurys.
Le prochain sous les projecteurs est Jeremy Bamber, condamné dans l'affaire 'White House Farm' de 1986. Son équipe juridique a demandé à la Commission de révision des affaires criminelles d'examiner de nouvelles preuves.
Pour beaucoup, la victoire de Sullivan ressemble aux premières pluies de mousson après une longue saison sèche—redonnant espoir que la justice, bien que lente, peut encore advenir.
Reference(s):
Innocent Briton 'not bitter' despite spending 38 years in jail
cgtn.com