Imaginez tomber sur un fossile de poisson qui intrigue les scientifiques depuis plus d'un siècle. C'est exactement ce qui est arrivé avec Palaeospondylus, une étrange créature ressemblant à une anguille, repérée pour la première fois en 1890. Aujourd'hui, une équipe conjointe de l'Académie chinoise des sciences et d'instituts de recherche australiens a percé son mystère.
Jusqu'à récemment, tous les fossiles connus de Palaeospondylus provenaient d'Écosse. Mais de nouvelles découvertes dans le bassin de Georgina, à l'ouest du Queensland, datées d'environ 400 millions d'années, ont repoussé sa chronologie d'au moins 10 millions d'années. Cette découverte marque la première fois que ces fossiles sont exhumés en dehors de l'Écosse.
À l'aide de scans CT haute résolution et de reconstructions 3D avancées, les chercheurs ont entièrement restauré le neurocrâne de ce minuscule poisson. Ils ont même cartographié les canaux semi-circulaires et les passages nerveux—des caractéristiques qui se sont révélées être les pièces manquantes de son arbre généalogique.
Pendant des décennies, Palaeospondylus est passé d'une classification à l'autre, allant des myxines sans mâchoire aux larves de poissons à nageoires charnues. La dernière analyse phylogénétique, cependant, le place fermement dans la lignée des poissons cartilagineux, réécrivant ainsi les suppositions de longue date sur son évolution.
En plus de cet exploit paléontologique, l'équipe a également introduit une nouvelle méthode de données volumétriques multi-plateformes. Cet outil accélère la reconstruction des fossiles et permet aux chercheurs de valider ensemble leurs découvertes, ouvrant la voie à des découvertes encore plus incroyables.
En décodant cette énigme vieille de 400 millions d'années, les scientifiques ne se contentent pas de combler des lacunes évolutives—ils invitent une nouvelle génération de jeunes explorateurs à plonger plus profondément dans les secrets anciens de la Terre.
Reference(s):
cgtn.com
