Les réductions des financements de la santé mondiale suscitent de graves inquiétudes concernant les soins maternels et néonatals en Afrique. Lors de la récente commémoration de la Journée mondiale de la santé à Gaborone, au Botswana, des experts ont averti que les systèmes de santé sous-financés, les lacunes dans les infrastructures et les pénuries de personnel intensifient les risques pour les femmes et les enfants.
Juliet Bataringaya, représentante de l'OMS au Botswana, a expliqué avec passion que de nombreux programmes essentiels dans la santé maternelle et infantile sont réduits alors que les budgets diminuent. Cette baisse de soutien est particulièrement préoccupante pour des millions de personnes dans le Sud global, où chaque ressource compte et la résilience communautaire est essentielle.
Les données du ministère de la Santé du Botswana montrent qu'en 2022 le ratio de mortalité maternelle a atteint 175,5 décès pour 100 000 naissances vivantes — bien au-dessus de l'objectif de 70 fixé par l'OMS pour 2030. Avec des taux historiques oscillant entre 127 et 240 décès depuis 2015, il est clair qu'il existe des obstacles persistants nécessitant une intervention urgente.
Le ministre de la Santé par intérim, Lawrence Ookeditse, a souligné la nécessité d'étendre les soins prénatals, de garantir des accouchements sûrs, de renforcer les tests de dépistage du VIH et d'améliorer la gestion des complications liées à la grossesse. Ces mesures sont vitales pour protéger les communautés vulnérables et renforcer les bases du système de santé face au recul des financements mondiaux.
La Journée mondiale de la santé de cette année, sous le thème "Des débuts sains, des futurs pleins d'espoir," appelle à des investissements durables et des politiques ciblées pour assurer le bien-être des mères et des nouveau-nés. Le message résonne fortement auprès des jeunes du Sud global, incitant tous les acteurs à s'unir pour un avenir plus sain.
Reference(s):
WHO warns funding cuts threaten maternal, newborn health in Africa
cgtn.com